Collection

Nos collections se distinguent par un lien clair avec la ville et le canton de Berne, par exemple avec les œuvres importantes du "maître bernois des œillets" Niklaus Manuel, par les fonds d'art suisse des 18e et 19e siècles, notamment les ensembles d'œuvres de Caspar Wolf, Albert Anker et Ferdinand Hodler, mais aussi les œuvres d'Adolf Wölfli, longtemps considérées comme un "art marginal".

Le modernisme international est représenté par des œuvres importantes du cubisme - en particulier de Pablo Picasso et de George Braque -, du Blaue Reiter, de l'expressionnisme - notamment d'Ernst Ludwig Kirchner et de son œuvre suisse -, du Bauhaus avec des œuvres centrales de Paul Klee et de Johannes Itten, de la meilleure collection internationale d'œuvres de Meret Oppenheim, d'œuvres importantes de Louise Bourgeois ainsi que de vastes collections d'art cinétique, d'art lumineux et d'art médiatique.

Depuis le début des années 1990, le Kunstmuseum Bern joue un rôle de pionnier en Suisse dans la prise en compte d'artistes femmes dans sa collection, dont Miriam Cahn, Marina Ab-ramović ou Maria Lassnig, et dans l'acquisition d'œuvres de positions non européennes comme Teruko Yokoi, Kader Attia, Kim Sooja, Nam June Paik, Moshekwa Langa, El Anatsui, Zarina Bhimji et Tracey Rose.

La recherche au Kunstmuseum Bern se caractérise par l'association de la recherche sur les collections et la provenance en histoire de l'art et de la recherche basée sur les matériaux et les techniques. La recherche interdisciplinaire liée à l'œuvre, partant de l'objet, est une qualité particulière des musées.

Les nouvelles connaissances sur nos collections sont un atout pour l'institution et constituent la base de la diversité thématique des expositions ; elles sont intégrées dans la médiation destinée à un large public. La matérialité, le processus de production et le parcours d'un artefact jusqu'à son lieu de conservation actuel font partie de nos préoccupations de conservateur. Ils sont souvent étroitement liés à des questions juridiques, économiques, sociales et éthiques qui peuvent influencer fondamentalement notre rapport actuel à une œuvre.

En acceptant le legs Cornelius Gurlitt, le Kunstmuseum Bern s'est en outre engagé en faveur d'une recherche systématique de provenance et d'une pratique progressive de restitution. Les questions centrales de la recherche de provenance touchent aux approches liées aux œuvres et à l'histoire de l'art, concernent les biographies, les structures politiques, le commerce de l'art et l'histoire des collections. Nous souhaitons montrer la voie non seulement en tant qu'institution de recherche, mais aussi dans la manière dont les méthodes, les processus et les résultats de notre recherche sont intégrés dans la communication avec les visiteurs. Nous souhaitons trouver de nouvelles manières de présenter ces liens de manière claire et compréhensible pour les groupes cibles les plus divers, afin de mieux faire connaître notre patrimoine matériel et intellectuel à tous.